08-16-2021, 05:40 PM
(Modification du message : 08-16-2021, 05:41 PM par Ardechoise.)
Bon voilà, le 1er pavé - qui, je l'espère ne nécessitera pas une surdose de Doliprane !
Avant de commencer, même si ce thread s'adresse plus particulièrement aux joueurs de slots car la dépendance à ce type de jeux, de par une conception très étudiée, est plus rapide et plus "forte" que chez un joueur de roulettes par exemple, tout vos commentaires et critiques sont les bienvenus !
Pour commencer, ce thread n'a pas la prétention de résoudre les problèmes liés à la dépendance aux jeux d'argent mais d'ouvrir des voies, des pistes de possibilités à des personnes qui se sentent dans des impasses ou tournent inlassablement en rond face à un comportement qu'ils ne parviennent pas ou plus à comprendre, qui les dépassent et qui les rend malheureux.
A mon sens, ce qui est le plus important et à garder toujours dans un coin de sa tête est que ce trouble du comportement est directement lié à des zones dans notre cerveau : le circuit cérébral de la récompense.
C'est en cela que nous ne sommes pas tous égaux car suivant le plaisir pris lors de la toute première session de jeux, à la libération de la dopamine en fin de circuit, deux types de profils vont apparaître :
- soit à la libération de cette dopamine, le cerveau a enregistré dans notre espace mémoire que cette nouvelle expérience n'était pas une immense source de plaisir et auquel cas, ce ne sera pas vers les jeux que la personne se tournera en premier lieu lorsqu'elle sera en quête d'un stimulus agréable.
- soit le cerveau a enregistré dès les 1ers jeux que la dopamine libérée provoquait une importante source de plaisir et la personne sera alors plus que tentée de répéter ce comportement jusqu'à obtenir le même résultat de bien-être ressenti la première fois.
Le souci est qu'à force de répéter ce comportement qui lui a procuré du plaisir, le joueur devient conditionné.
Tellement conditionné que le système de récompense s'active avant même que le joueur n'ait lancé son jeu.
Avant même donc de lancer un spin sur une slot, toutes les zones du cerveau intervenant dans le système de récompense ont été activées alors que le joueur n'a effectué aucune action.
C'est comme si, à la seule vue d'un morceau de chocolat (pour celles et ceux qui éprouvent un réel plaisir en en mangeant), vous aviez le goût du sucre en bouche et le plaisir ressenti alors que vous ne l'avez pas consommé.
Ce dérèglement du système de récompense va entraîner de par ses répétitions multiples une réduction du flux voire une absence d'envoi de dopamine.
C'est à ce moment là que le joueur va augmenter ses doses, ses fréquences de jeux pour recouvrer ce plaisir qu'il n'éprouve plus.
La dopamine serait donc cette hormone du bonheur qui produit le sentiment de plaisir mais qui par son absence provoque aussi le manque dans un domaine tel que le jeu pathologique.
Pour en revenir au sujet principal, donc, avant d'être en capacité de modifier son comportement de jeux, il faut commencer par reprendre du plaisir dans les domaines vitaux de notre vie car ceux-ci ont également une influence directe sur les dérapages que nous rencontrons lors d'une session de jeux.
Reprendre le contrôle de sa vie et de ce qui est bon pour soi est une première étape à ne pas négliger.
Ce n'est pas forcément ce qui vient tout naturellement à l'esprit d'un joueur mais il est vraiment très important de commencer par les 2 étapes biologiques suivantes et retranscrire vos émotions, ce que vous vivez/ressentez par écrit dans un carnet de bord qui restera à jamais votre meilleur ami :
1/ bien dormir : Le manque de sommeil a un impact direct sur votre façon de jouer.
Quand on se lève fatigué suite à une nuit quasiment blanche, on est plus rapidement irritable et énervé lors d'une session de pertes.
Nous sommes moins concentrés sur ce que l'on fait, nos réflexes et notre temps de réaction sont bien plus longs qu'après une bonne nuit de sommeil.
Incapables de réfléchir posément, nous allons prendre des décisions très rapides et sur le vif.
Cela va impacter directement toute notre session de jeux - en commençant par le montant de notre dépôt (qui peut être largement supérieur à la limite que nous nous étions fixés la veille), le nombre de dépôts effectués (d'un dépôt nous voilà à en effectuer sans réfléchir 4 puis 5, etc),
Quand nous ne sommes pas dans les meilleures "performances" intellectuelles qui soient et que notre esprit navigue en mode somnolence et nos gestes en mode nerveux (enchaînement de spins/clics devenant incontrôlables), le meilleur clic sera celui de la fermeture du jeu et l'ordi.
2/ Bien manger : le joueur pathologique ne veut pas perdre de temps. Il lui faut dormir peu et manger rapidement.
Plus nous allons nourrir notre corps rapidement, moins nous prendrons de temps à la préparation de repas correct, moins nous accorderons le temps nécessaire à ce moment de convivialité avec notre conjoint(e), nos enfants ou si nous vivons seul(e), avec nous même.
Et c'est une grosse erreur car notre alimentation permet à nos méninges de bien fonctionner et donc de pouvoir jouer en pleine conscience.
Mes propos vont être vus par certaines personnes comme totalement débiles ou dénués de sens ou de rapports avec la dépendance aux jeux d'argent..
Remémorer vous vos sessions de jeux incontrôlées et faîtes le point sur les priorités qu'étaient les vôtres avant de devenir un joueur pathologique et vos priorités depuis que les dérapages se succèdent.
Au risque de choquer certaines personnes, je suis intimement convaincue qu'en adoptant un équilibre alimentaire régulier avec le temps et l'amour que cela nécessite en préparation de repas permet aux joueurs de ne pas avoir à compenser un sentiment profond d'insatiabilité lorsqu'il joue.
La notion de compensation est très importante car c'est bien celle qui est ressentie comme une nécessité quasi absolue lors des sessions de jeux (que ces sessions s'avèrent gagnantes ou perdantes) et c'est ce besoin de compenser qui conduira à une succession de dépôts irraisonnés, à ne pas pouvoir passer par la case retrait lorsqu'un gain sympa est fait, etc.
Je ne vous apprendrai rien en vous rappelant que les épisodes d'insomnies répétées et rapprochées, conjuguées à un repas journalier effectué sur le pouce, entraînent à court terme un état dépressif (état dépressif qui peut être antérieur aux jeux également).
Etat très défavorable quand on est déjà sujet à une dépendance quelconque car plutôt que de la fuir, l'individu va chercher un réconfort dans cette "valeur refuge qu'il pense apaisante et reconfortante" alors que son jugement est faussé à la base.
Même si la dépression se traite bien, cette nouvelle pathologie vient de s'ajouter à notre quotidien et doit donc être médicalement prise en charge.
La baisse ou l'absence de libido n'est également pas à négliger si vous sentez que celle-ci est liée à du stress, de l'anxiété, de la fatigue dûs aux jeux et que psychologiquement, physiquement et émotionnellement cela vous pose un souci personnel dans vie de couple.
En attendant, prenez le temps de réfléchir posément sur ces 2 notions d'équilibre et rectifiez le tir si vous sentez que vous vous en étiez un peu - beaucoup- trop éloignés.
Gardez également toujours en tête qu'il n'y a aucune urgence à jouer : les Ecasinos sont opérationnels 24 h sur 24 mais pas votre corps ni votre esprit.
Prenez le temps de vous refaire une santé physique et mentale avant d'opter soit pour une continuité dans ce type de jeux soit d'arrêter l'aventure.
N'ayant pas tous le même rythme ni la même prise de conscience ni la même cadence dans la prise de décisions sur ce qui nous entourent, si vous tenez votre carnet de bord au jour le jour, vous serez à même de constater les évolutions effectuées et d'évaluer approximativement le temps qu'il vous faudra pour sortir du jeu pathologique.
Ne zappez pas les étapes en voulant aller trop vite et ne vous sous-estimez pas si vous avez parfois des "sorties de route".
Prendre conscience que la dépendance aux jeux d'argent est une maladie et reconnaître que l'on souffre de cette maladie est le premier grand pas - le pas le plus difficile à effectuer.
Pour les insomnies, si celles-ci sont installées depuis de nombreux mois/années, n'hésitez pas à consulter votre généraliste.
Il sera à même de vous prescrire le remède adapté (chimique ou naturel) suivant votre degré d'insomnie et vos desiderata
Ne négligez pas votre santé. et reprenez soin de vous !
Pour la phase suivante que j'ai appelé la phase "RT" et qui sera évoquée dans le prochain pavé, elle sera plus ou moins facile à mettre en place pour vous suivant votre avancée sur le travail biologique de base (les 2 ci-dessus).
PS : Afin que vous compreniez bien ce qu'est le circuit cérébral de la récompense, je vous mets un lien très intéressant car un joueur français s'est rendu en Angleterre pour y rencontrer un neurologue qui lui a fait passer un test bien spécial...
Pour les personnes rencontrant des difficultés à parler à leur entourage de leur dépendance ou de leur addiction aux jeux d'argent, ce reportage pourrait être une manière d'évoquer le sujet avec moins de tabous, de pressions, etc
https://www.youtube.com/watch?v=1IDherTr...etPapillon
Avant de commencer, même si ce thread s'adresse plus particulièrement aux joueurs de slots car la dépendance à ce type de jeux, de par une conception très étudiée, est plus rapide et plus "forte" que chez un joueur de roulettes par exemple, tout vos commentaires et critiques sont les bienvenus !
Pour commencer, ce thread n'a pas la prétention de résoudre les problèmes liés à la dépendance aux jeux d'argent mais d'ouvrir des voies, des pistes de possibilités à des personnes qui se sentent dans des impasses ou tournent inlassablement en rond face à un comportement qu'ils ne parviennent pas ou plus à comprendre, qui les dépassent et qui les rend malheureux.
A mon sens, ce qui est le plus important et à garder toujours dans un coin de sa tête est que ce trouble du comportement est directement lié à des zones dans notre cerveau : le circuit cérébral de la récompense.
C'est en cela que nous ne sommes pas tous égaux car suivant le plaisir pris lors de la toute première session de jeux, à la libération de la dopamine en fin de circuit, deux types de profils vont apparaître :
- soit à la libération de cette dopamine, le cerveau a enregistré dans notre espace mémoire que cette nouvelle expérience n'était pas une immense source de plaisir et auquel cas, ce ne sera pas vers les jeux que la personne se tournera en premier lieu lorsqu'elle sera en quête d'un stimulus agréable.
- soit le cerveau a enregistré dès les 1ers jeux que la dopamine libérée provoquait une importante source de plaisir et la personne sera alors plus que tentée de répéter ce comportement jusqu'à obtenir le même résultat de bien-être ressenti la première fois.
Le souci est qu'à force de répéter ce comportement qui lui a procuré du plaisir, le joueur devient conditionné.
Tellement conditionné que le système de récompense s'active avant même que le joueur n'ait lancé son jeu.
Avant même donc de lancer un spin sur une slot, toutes les zones du cerveau intervenant dans le système de récompense ont été activées alors que le joueur n'a effectué aucune action.
C'est comme si, à la seule vue d'un morceau de chocolat (pour celles et ceux qui éprouvent un réel plaisir en en mangeant), vous aviez le goût du sucre en bouche et le plaisir ressenti alors que vous ne l'avez pas consommé.
Ce dérèglement du système de récompense va entraîner de par ses répétitions multiples une réduction du flux voire une absence d'envoi de dopamine.
C'est à ce moment là que le joueur va augmenter ses doses, ses fréquences de jeux pour recouvrer ce plaisir qu'il n'éprouve plus.
La dopamine serait donc cette hormone du bonheur qui produit le sentiment de plaisir mais qui par son absence provoque aussi le manque dans un domaine tel que le jeu pathologique.
Pour en revenir au sujet principal, donc, avant d'être en capacité de modifier son comportement de jeux, il faut commencer par reprendre du plaisir dans les domaines vitaux de notre vie car ceux-ci ont également une influence directe sur les dérapages que nous rencontrons lors d'une session de jeux.
Reprendre le contrôle de sa vie et de ce qui est bon pour soi est une première étape à ne pas négliger.
Ce n'est pas forcément ce qui vient tout naturellement à l'esprit d'un joueur mais il est vraiment très important de commencer par les 2 étapes biologiques suivantes et retranscrire vos émotions, ce que vous vivez/ressentez par écrit dans un carnet de bord qui restera à jamais votre meilleur ami :
1/ bien dormir : Le manque de sommeil a un impact direct sur votre façon de jouer.
Quand on se lève fatigué suite à une nuit quasiment blanche, on est plus rapidement irritable et énervé lors d'une session de pertes.
Nous sommes moins concentrés sur ce que l'on fait, nos réflexes et notre temps de réaction sont bien plus longs qu'après une bonne nuit de sommeil.
Incapables de réfléchir posément, nous allons prendre des décisions très rapides et sur le vif.
Cela va impacter directement toute notre session de jeux - en commençant par le montant de notre dépôt (qui peut être largement supérieur à la limite que nous nous étions fixés la veille), le nombre de dépôts effectués (d'un dépôt nous voilà à en effectuer sans réfléchir 4 puis 5, etc),
Quand nous ne sommes pas dans les meilleures "performances" intellectuelles qui soient et que notre esprit navigue en mode somnolence et nos gestes en mode nerveux (enchaînement de spins/clics devenant incontrôlables), le meilleur clic sera celui de la fermeture du jeu et l'ordi.
2/ Bien manger : le joueur pathologique ne veut pas perdre de temps. Il lui faut dormir peu et manger rapidement.
Plus nous allons nourrir notre corps rapidement, moins nous prendrons de temps à la préparation de repas correct, moins nous accorderons le temps nécessaire à ce moment de convivialité avec notre conjoint(e), nos enfants ou si nous vivons seul(e), avec nous même.
Et c'est une grosse erreur car notre alimentation permet à nos méninges de bien fonctionner et donc de pouvoir jouer en pleine conscience.
Mes propos vont être vus par certaines personnes comme totalement débiles ou dénués de sens ou de rapports avec la dépendance aux jeux d'argent..
Remémorer vous vos sessions de jeux incontrôlées et faîtes le point sur les priorités qu'étaient les vôtres avant de devenir un joueur pathologique et vos priorités depuis que les dérapages se succèdent.
Au risque de choquer certaines personnes, je suis intimement convaincue qu'en adoptant un équilibre alimentaire régulier avec le temps et l'amour que cela nécessite en préparation de repas permet aux joueurs de ne pas avoir à compenser un sentiment profond d'insatiabilité lorsqu'il joue.
La notion de compensation est très importante car c'est bien celle qui est ressentie comme une nécessité quasi absolue lors des sessions de jeux (que ces sessions s'avèrent gagnantes ou perdantes) et c'est ce besoin de compenser qui conduira à une succession de dépôts irraisonnés, à ne pas pouvoir passer par la case retrait lorsqu'un gain sympa est fait, etc.
Je ne vous apprendrai rien en vous rappelant que les épisodes d'insomnies répétées et rapprochées, conjuguées à un repas journalier effectué sur le pouce, entraînent à court terme un état dépressif (état dépressif qui peut être antérieur aux jeux également).
Etat très défavorable quand on est déjà sujet à une dépendance quelconque car plutôt que de la fuir, l'individu va chercher un réconfort dans cette "valeur refuge qu'il pense apaisante et reconfortante" alors que son jugement est faussé à la base.
Même si la dépression se traite bien, cette nouvelle pathologie vient de s'ajouter à notre quotidien et doit donc être médicalement prise en charge.
La baisse ou l'absence de libido n'est également pas à négliger si vous sentez que celle-ci est liée à du stress, de l'anxiété, de la fatigue dûs aux jeux et que psychologiquement, physiquement et émotionnellement cela vous pose un souci personnel dans vie de couple.
En attendant, prenez le temps de réfléchir posément sur ces 2 notions d'équilibre et rectifiez le tir si vous sentez que vous vous en étiez un peu - beaucoup- trop éloignés.
Gardez également toujours en tête qu'il n'y a aucune urgence à jouer : les Ecasinos sont opérationnels 24 h sur 24 mais pas votre corps ni votre esprit.
Prenez le temps de vous refaire une santé physique et mentale avant d'opter soit pour une continuité dans ce type de jeux soit d'arrêter l'aventure.
N'ayant pas tous le même rythme ni la même prise de conscience ni la même cadence dans la prise de décisions sur ce qui nous entourent, si vous tenez votre carnet de bord au jour le jour, vous serez à même de constater les évolutions effectuées et d'évaluer approximativement le temps qu'il vous faudra pour sortir du jeu pathologique.
Ne zappez pas les étapes en voulant aller trop vite et ne vous sous-estimez pas si vous avez parfois des "sorties de route".
Prendre conscience que la dépendance aux jeux d'argent est une maladie et reconnaître que l'on souffre de cette maladie est le premier grand pas - le pas le plus difficile à effectuer.
Pour les insomnies, si celles-ci sont installées depuis de nombreux mois/années, n'hésitez pas à consulter votre généraliste.
Il sera à même de vous prescrire le remède adapté (chimique ou naturel) suivant votre degré d'insomnie et vos desiderata
Ne négligez pas votre santé. et reprenez soin de vous !
Pour la phase suivante que j'ai appelé la phase "RT" et qui sera évoquée dans le prochain pavé, elle sera plus ou moins facile à mettre en place pour vous suivant votre avancée sur le travail biologique de base (les 2 ci-dessus).
PS : Afin que vous compreniez bien ce qu'est le circuit cérébral de la récompense, je vous mets un lien très intéressant car un joueur français s'est rendu en Angleterre pour y rencontrer un neurologue qui lui a fait passer un test bien spécial...
Pour les personnes rencontrant des difficultés à parler à leur entourage de leur dépendance ou de leur addiction aux jeux d'argent, ce reportage pourrait être une manière d'évoquer le sujet avec moins de tabous, de pressions, etc
https://www.youtube.com/watch?v=1IDherTr...etPapillon